Des logements éco-responsables
Trajectoire carbone
Pour le bâtiment, la stratégie nationale bas-carbone définit une trajectoire de baisse des émissions, avec un objectif de -49% en 2030 par rapport à 2015 et l’atteinte de la décarbonation complète de l’énergie consommée dans les bâtiments en 2050.
Le bilan carbone, aussi connu sous le nom de bilan d’émission de gaz à effet de serre (BEGES) consiste à mesurer et à quantifier les émissions de gaz à effet de serre générées par une organisation, une entreprise, ou même un individu.
Un bilan carbone fournit une vue d’ensemble des principales sources d’émissions, ce qui permet de cibler efficacement les actions de réduction.
La méthode Bilan carbone est une des méthodes pour calculer les émissions de gaz à effet de serre. Inventée en France et largement popularisée par l’Ademe, elle classe ces émissions dans 3 catégories (les « scopes ») :
Scope 1 : les émissions liées à la production de l’énergie nécessaire à la production. C’est une catégorie qui ne pèse presque rien dans nos activités.
Scope 2 : les émissions rendues nécessaires par notre activité. Cette catégorie regroupe toutes les émissions liées à notre vie en entreprise, les agences immobilières, les chantiers etc.
Scope 3 : les émissions indirectes de nos produits tout au long de leur cycle de vie. En aval : il s’agit des émissions liées à la fabrication du béton (par exemple). En amont, des émissions liées à l’usage du chauffage dans les logements que nous vendons.
Faire son premier bilan carbone : la BPI accompagne les PME dans la réalisation de leur premier bilan carbone. En passant par le Décarbon’action, vous bénéficiez d’une subvention pouvant aller jusqu’à 60% pour 12 jours de mission par un expert référencé.
Procivis a auditionné les cabinets référencés et vous propose de choisir entre Ekodev et Projet Celsius.
A l’issue de votre premier bilan carbone, le consultant vous proposera des pistes d’action pour bâtir votre trajectoire carbone, que vous pourrez aussi afficher dans votre documentation institutionnelle.
Très souvent la réalisation d’un bilan carbone conduit à élaborer un plan de déplacement employeur. Au croisement des enjeux environnementaux et sociaux, les plans de mobilité se multiplient dans le réseau, chez Tisserin ou encore chez CISN.
L’élaboration d’une trajectoire carbone impose une mobilisation plus poussée sur le champ des process et des achats notamment. L’Ademe peut vous accompagner dans le cadre de son opération « accélérateur de décarbonation« .
Calculer son empreinte carbone tous les ans
A l’issue du premier bilan carbone, le consultant vous accompagne dans l’élaboration d’un premier plan d’actions. C’est important, mais cela ne suffit pas. A terme, il est important de s’organiser pour collecter les données afin de compter chaque année les tonnes de CO2 déversées dans l’atmosphère. Pour ça le réseau travaille actuellement avec Zei pour élaborer la calculette carbone Procivis. Sortie prévue : T2 2025 !
Pour en savoir plus contactez Claire Dagnogo.
Biodiversité
La perte de biodiversité fait peser des risques majeurs sur nos conditions de vie, pas seulement à l’autre bout de la planète. Plus facile à percevoir pour un secteur comme l’agriculture, les services écosystémiques demeurent fondamentaux en ville.
Les maîtres d’ouvrages confirment qu’une attention portée à la biodiversité améliore l’acceptabilité des projets, et pourtant, seuls 30% des projets sont accompagnés par un écologue. Or cette intervention a très souvent pour conséquence des changements dès la phase de conception des projets.
Systématiser le recours à un écologue pour tous les projets immobiliers : c’est en train de devenir un des indicateurs majeurs du secteur, alors qu’aucune obligation formelle n’existe en ce sens. L’écologue est un ingénieur-expert du vivant. D’abord, il va se rendre sur le site à étudier, pour une durée d’une à deux journées en fonction de la densité du site. Pendant cette période, il procède à une analyse exhaustive de la faune et de la flore présentes, duquel il déduit un rapport détaillé à l’intention du porteur de projet, de l’architecte et du paysagiste.
Ce travail initial de diagnostic permet d’orienter les décisions clés du projet, notamment en favorisant les éléments bénéfiques pour la faune, en guidant les choix relatifs aux aménagements paysagers, en limitant l’impact des constructions, en réduisant l’imperméabilisation du sol, et en encourageant la présence de la nature dans l’environnement construit (biophilie).
Pour consulter des entreprises : rendez-vous sur l’annuaire des cabinets d’études spécialisés
Dans le réseau, les promoteurs ont pris à bras le corps la question de l’intégration des bioressources. Grace à notre partenaire Lafaye Consulting Group, plusieurs séances de travail ont permis de bâtir un bibliothèque de solutions à retrouver ici : lien intranet vers trajectoire batiment biosourcé. La synthèse des travaux est concluante :
« Le bâtiment biosourcé sobre en énergie n’est pas toujours plus cher que le conventionnel en coûts de construction et plus sobre en coûts d’exploitation« .
Nacarat, Edifides ou encore CISN ont déjà livré des bâtiments biosourcés niveau 2.
Pour être accompagné, vous pouvez contacter Emmanuel Lafaye.
La RE2020 prévoit 3 niveau de construction biosourcée. Certains promoteurs tentent aujourd’hui d’aller au delà en adoptant le label BiodiverCity piloté par le CIBI qui impose en outre l’intervention d’un expert écologue (qualifié, connaissant le référentiel) qui joue à la fois le rôle d’AMO spécialisé, de conseil et évalue le projet.
L’assesseur accrédité réalisera le diagnostic biodiversité du site, puis aura pour mission d’améliorer en continu le parti pris biodiversité de chaque projet, avec des dispositions pertinentes, cohérentes, et efficaces. Comme tous les labels, BiodiverCity Construction propose un référentiel et 4 grands axes d’action : l’engagement du maître d’ouvrage, les moyens mis en oeuvre par le maître d’oeuvre, l’évaluation des bénéfices écologiques et des bénéfices pour les usagers.
Gestion de la ressource en eau
La croissance urbaine a conduit a une une demande croissante en eau et une diminution des sources d’approvisionnement. Les surfaces imperméabilisées par les constructions entravent l’infiltration de l’eau, réduisant ainsi la disponibilité pour la biodiversité et les nappes souterraines.
Parallèlement, les réseaux de collecte des eaux de pluie et eaux usées peuvent s’avérer insuffisants pour traiter les pollutions, quand ce ne sont pas les stations d’épuration qui dysfonctionnent. Cette situation a conduit plusieurs municipalités à suspendre la délivrance de permis de construire. Près de 1000 communes ont déjà connu un épisode de panne sèche, nécessitant l’approvisionnement des ménages en eau potable rapportée.
En août 2023, le gouvernement a dévoilé son plan d’action pour une gestion résiliente de l’eau, dans lequel on entraperçoit les décisions à venir : réduction des prélèvements et maîtrise des usages.
Grande absente de la RE2020, la gestion de l’eau pourrait faire son apparition dans la prochaine réglementation environnementale du bâtiment en cours d’élaboration. Les collectivités s’intéressent désormais à la gestion durable des eaux pluviales « à la parcelle », et aux solutions de récupération des eaux de pluie notamment.
Actuellement, plusieurs projets de décrets sont soumis à consultation concernant l’utilisation des eaux grises. Demain, deux réseaux (voire trois) pourraient donc coexister dans les habitations : l’eau potable et l’eau recyclée, pour le lavage du linge, l’évacuation des toilettes, le nettoyage des surfaces extérieures, ou encore les arrosages et lavages de voiture.
Tant que les normes ne sont pas rehaussées, la mesure la plus simple à mettre en œuvre consiste à équiper les logements de systèmes d’économie d’eau : robinetterie notamment.
Le label Procivis Bâtiment Durable valorise plusieurs aspects en matière de gestion durable de l’eau.
Volet eaux pluviales : végétalisation et captation des eaux pluviales.
Volet usages : compteurs d’eau par type d’usage, qualité des équipements de robinetterie, récupération des eaux de pluie pour un usage extérieur et récupération des eaux de plus pour un usage intérieur.
Label Procivis pour la construction neuve
Le Profil Procivis Habitat Durable certifié par Prestaterre s’appuie sur le référentiel bâtiment énergie environnement (BEE) et vise à faire converger la production du réseau vers des opérations vertueuses sur la base d’un référentiel commun progressif.
Le Profil Procivis Habitat Durable vise à créer un socle homogène pour l’ensemble des membres du réseau, permettant de commencer une démarche vertueuse sans avoir un cahier des charges trop contraignant.
3 niveaux assurent cette démarche progressive.
Le niveau 1 est destiné à initier les acteurs à la démarche, le niveau 2 permet d’atteindre des certifications possibles, et le niveau 3 correspond à des niveaux de certification élevés, compatibles avec les exigences des grandes chartes et des certifications locales.
Les exigences obligatoires et optionnelles du profil Procivis Habitat durable, visent quatre grandes cibles : écoconception et management de projet, bâtiment dans son environnement, sobriété et efficacité du bâtiment, et usage et qualité de vie.
Le coût de cette certification est inférieur à la certification NF, avec un niveau de sérieux identique.
Un accord a par ailleurs été conclu avec APAVE Environnement, AMO environnemental pour vous accompagner dans l’adoption du référentiel qui servira aussi de base à la qualification des projets considérés comme mieux-disants durables dans le cadre de votre démarche RSE.
Vous voulez tenter l’aventure ? C’est ici !
Pour vous accompagner veuillez prendre contact avec Céline Granoux, référente nationale labels et certifications, APAVE environnement au 0635023435 ou par mel celine.granoux@apave.com
Matériaux biosourcés
Emmanuel Lafaye, formateur et économiste de la construction durable, a réalisé des fiches techniques sur les différents matériaux biosourcés disponibles sur le marché français.
Chacune de ces fiches reprend des éléments récurrents utiles pour faire des comparaisons. Vous y trouverez une approche multicritères, économiques, performances techniques et environnementales (carbone) et implantation de la filière.
Fiche n°1 : ouate de cellulose (soufflage en combles perdus)
Fiche n°2 : Isolant Biofib trio
Fiche n°3 : ouate de cellulose (insufflation)